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Sujets: Mexique : le chant des cartels / Côte d'Ivoire : haro sur le cacao

Kategorie
Documentaire
Produktionsinfos
Reportage
Produktionsland
F/D
Produktionsjahr
2020
Beschreibung
Mexique : le chant des cartels Au Mexique, les narco-corridos, ces musiciens qui chantent à la gloire des cartels et font l'apologie de la narcoculture, connaissent un succès retentissant, mettant à mal les autorités qui tentent de les interdire. Accompagnés de notes de guitare entraînantes, les paroles des narco-corridos racontent les exploits des sicarios, ces hommes de main des cartels et la vie luxueuse menées par leurs parrains. Les chansons évoquent pêle-mêle l'argent de la drogue, la violence et la loi du silence ou encore, le rejet de toutes les institutions gouvernementales. Alors que l'État échoue, depuis des décennies, à améliorer les conditions de vie et la sécurité des Mexicains, ces chansons plébiscitées par la jeunesse, rencontrent un certain écho chez une grande partie de la population. Elles témoignent aussi de l'influence grandissante du crime organisé dans toutes les sphères de la société mexicaine. Côte d'Ivoire : haro sur le cacao Dans le district des Dix-huit montagnes, situé dans l'ouest de la Côte d'Ivoire, premier pays producteur de cacao au monde, la lutte contre la contrebande de cacao s'intensifie. Depuis le début de l'année, plus de 100 000 tonnes de cacao auraient quitté frauduleusement le territoire ivoirien. Au Liberia et en Guinée voisine, le kilo est acheté trois à cinq fois plus cher qu'en Côte d'Ivoire (1500 Francs CFA/kilo). Nombreux sont les contrebandiers qui font fi du risque d'aller en prison et profitent de ce juteux business pour faire passer des sacs de cacao de l'autre côté de la frontière et empocher l'argent. Ils n'ont peur de rien : moto, camions, pirogues, à pied : tous les moyens sont bons pour alimenter ce trafic incessant vers les pays voisins car la frontière est poreuse, sans aucun contrôle sur des centaines de kilomètres. De manière exceptionnelle, notre équipe a eu accès à l'armée ivoirienne qui surveille tant bien que mal ses frontières, avec un manque d'hommes et de moyens, pour ne pas laisser s'enfuir son précieux or noir, le cacao. La parole est donnée aux petits producteurs de cacao qui vivent en marge dans la misère depuis des décennies dans l'une des régions paradoxalement les plus riches de Côte d'Ivoire. Inquiets de voir leur niveau de vie continuer à décroître, ce sont eux les perdants de l'explosion des prix du cacao sur le marché mondial.